Services Les coopératives, moteur dans l'utilisation des drones
La part des agriculteurs s'étant déjà vu proposer une prestation incluant l'utilisation d'un drone est stable par rapport à l'an dernier (18 %), révèle notre baromètre ADquation - Agrodistribution. Et ce sont principalement les coopératives qui tirent l'offre.
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A la question posée en mars par ADquation auprès de 401 agriculteurs (1) : vous a-t-on déjà proposé une prestation incluant l'utilisation d'un drone agricole ? 18 % d'entre eux répondent oui. Une proportion quasiment stable par rapport à 2016. Et si oui, quel(s) organisme(s) ? Là encore, comme l'an dernier, ce sont principalement les coopératives (58 %) qui leur ont fait une offre.
Quelques nuances sont à souligner toutefois car cette proportion est plus élevée chez les agriculteurs ayant 50 hectares ou plus de blé tendre d'hiver (43 %), en orientation grandes cultures (32 %), de la région Nord-Est (31 %) et ayant 150 ha ou plus de SAU (30 %). Les éleveurs (7 %), les agriculteurs du Sud (10 %) et les petits producteurs de BTH (11 %) ont au contraire été moins sollicités.
« On peut parler de stagnation »
Et aujourd'hui, « on peut parler de stagnation », confirme Romain Faroux, PDG d'Airinov, société leader sur le marché du drone en agriculture, que nous avons fait réagir. « Chez Airinov, avec une part de marché estimée à 85 %, on se dirige en effet vers une stagnation cette campagne, avec 40 000 ha couverts en colza et 80 000 à 100 000 ha en blé. Mais on ne sera pas sur un recul. »
« On s'aperçoit que les distributeurs bien engagés restent au rendez-vous, poursuit-il, mais on peine à en recruter d'autres, un peu frileux à proposer à des agriculteurs en mal de trésorerie quelque chose de nouveau cette année. Alors qu'on a prouvé que notre offre était rentable aussi bien chez un gros distributeur (Océalia) qu'un plus modeste (Sèvre et Belle). C'est une question de volonté, il faut se retrousser les manches pour rentrer dans une dynamique d'agriculture de précision. C'est aussi pour faire réagir et redynamiser cet outil que l'on a lancé une offre en direct au Sima. L'effet “waouh” est un peu terminé, mais je pense que la démocratisation du drone va lui redonner un second souffle. »
(1) Enquête réalisée par téléphone du 9 au 14 mars 2017 auprès de 401 chefs d'exploitations ayant au moins 50 ha de SAU. Echantillon représentatif à 97 % des exploitations de plus de 50 ha de SAU.
C. Q. et R. F.
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